mardi, mai 01, 2007

De top model nue à modèle nu

On a beau avoir 32 balais, il reste toujours des premières fois. Alors voilà: jeudi dernier, je suis allé à mon premier atelier de dessin de modèles nus. Comme il y en a qui salive déjà sur leur clavier, je vais vous calmer tout de suite. Moi aussi, surexcité comme un collégien qui découvre son programme de Biologie, j'avais oublié ma malchance légendaire. Alors que je pensais trouver un modèle féminin langoureusement lové dans des draps de satin n'attendant que la caresse de mon crayon pour se coucher impudiquement sur mon papier, j'eus le désarroi de découvrir un tarzan urbain épilé de la bistouquette. Bigre.

Le lectorat féminin de ce blog s'attend à ce que je fasse un exposé circonstancié et avenant de la bête ? Comme quelques dessins valent mieux qu'un long discours, je vous invite à cliquer sur l'image pour voir l'animal (au repos). Concentrons-nous plutôt sur l'atelier.

Tout d'abord, la séance débuta par une série de pauses ultra-courtes (de 30 secondes puis de 1 minute). Les feuilles de papier défilaient sous ma main et j'additionnais bouses sur bouses. Juste après, il y eu des pauses courtes (de 3 à 5 minutes). J'eus un peu plus de temps pour m'appliquer et baisser le ratio de crottes de 50%. Lors de la dernière partie de la séance, nous terminâmes par des pauses moyennes (de 10 à 15 minutes). Rodé par la trentaine de croquis précédent, c'est là que j'exécutais les dessins les plus intéressants.

Finalement, l'atelier se révéla très positif et très motivant pour me sortir de la léthargie artistique hivernale. Je l'ai tout de même payé au prix fort avec une migraine carabinée* et une tendinite**. L'artiste réveillé aux électrochocs vous donne rendez-vous bientôt pour la suite.
C'est où que ça se passe? Tous les jeudis de 18h30 à 21h00, dans l'arrière boutique de la Coop St-Laurent des Arts. 11.50$
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* En effet, comme je bosse beaucoup sur ordinateur, je n'ai pas l'habitude de faire des changements de vision lointaine/proche aussi nombreuses et rapides.
** On s'imagine que le modèle est plein de crampes à la fin de ses pauses. Que nenni, c'est vous-même. Votre bras, tétanisé par 2h30 de dessins intensifs, n'est plus qu'une immense douleur depuis le creux de la main jusqu'à votre cou.