lundi, août 28, 2006

Encre: l'étendard des fées

Encre. Papier Fabriano 140 lbs. Utilisation du drawing gum appliqué avec une paille McDo bisautée. Dessin à l'encre et à la plume. Coloriage à l'encre et au pinceau.

Sujet:
l'étendard des fées du clan McLeod dont voici l'histoire:
Il y a très longtemps, avant même que les châteaux soient en pierre, un chef des McLeods tomba amoureux d'une femme d'une grande beauté qui se révéla être une fée. Elle pria son père de lui permettre d'épouser ce beau chef. Il accepta à la condition qu'au bout de un an et un jour elle revienne dans le Royaume des fées.

Ils furent très heureux et ils conçurent un fils. L'année arriva à sa fin. Trop vite. Avant de retourner parmi les siens, la fée fit promettre à son mari qu'il ne devrait jamais laisser son fils seul ni le laisser pleurer car ses cris descendraient jusqu'au Royaume des fées. Le chef acquiesça à travers ses propres larmes, sa femme disparu sur le pont des fées, nul ne la revit plus jamais.

La tristesse et la mélancolie du chef croissaient chaque jour et rien ne pouvait le consoler d'avoir perdu son amour. Une grande fête fut organisée pour lui changer les idées, une fête si enjouée qu'elle distraie la nourrice qui abandonna quelques instants le fils du chef. Le bébé s'éveilla, seul, et il se mit à pleurer. Quand la nourrice revint de sa danse, elle entendit qu'une voix merveilleuse chantait une berceuse. Quand elle arriva dans la chambre du bébé, celui-ci était emmailloté dans une étoffe de soie jaune brodée et ses larmes avaient été séchées.

Plus tard, quand le garçon put parler, il se souvint de la visite de sa mère. Il dit à son père que le châle pouvait être utilisé trois fois quand le clan McLeod serait en danger. L'aide viendrait du pays des fées quand le châle serait agité au vent. Des centaines d'années plus tard, il fut brandi une première fois lors d'une bataille désespérée dans les Highlands. Une seconde fois, il fut agité pour sauver le clan décimé par la peste.

De nos jours encore, l'Étendard des fées tient une place particulière chez les McLeods qui savent qu'ils ne sont jamais seuls et qu'à tout moment les fées peuvent apparaître à leur côté. Même dans les guerres de ce siècle, beaucoup de soldats McLeods portaient (et portent encore) des photos de l'étoffe jaune dans leur poche. Il est dit qu'en 1940 le chef du clan donna son accord pour l'agiter au vent une troisième et dernière fois au-dessus des falaises de Douvres si l'Allemagne décidait de débarquer sur les côtes.